Retro 2014

Voici une sélection de mes travaux en 2014. Un grand merci à celles et à ceux avec qui j’ai eu plaisir à bosser, jouer, écrire, dire, animer… Je vous souhaite le meilleur pour 2015.

Poésie, lecture, publication :

– Les Agapes littéraires au Croiseur/Scène7 à Lyon : membre du comité de programmation et lecture de mon texte Quand j’étais petit je croyais que la Bande de Gaza c’était un groupe de rock avec les comédiennes Agathe Marchal et Maryline Fournier.

– Résidence d’écriture et lecture avec Paul Wamo (Nouméa) au C2 (71). Un article avec photos ici et un autre ici.

Paul Wamo et moi quelques minutes avant notre lecture. Photo : Hugo Nieddu
Paul Wamo et moi quelques minutes avant notre lecture.
Photo : Hugo Nieddu

– Publications dans les revues MicrobeDéZopilant, 17secondes, Ce qui reste et la plateforme en ligne Sans tiroirs ni rangement.

– Écriture en dialogue ou en ping-pong avec Grégoire Damon : « Pour une débénabarisation du quotidien » à suivre sur nos blogs respectifs.

Scène, spectacle, théâtre :

– Participation à la Fête à Voltaire 2014 à Ferney-Voltaire (01) : écriture et jeu dans « La science des songes » mise en scène par Eric Massé (Cie des Lumas) avec Rafael Smadja, danseur et chorégraphe, et Lila Beronja, violoncelliste. Photos ici © Aline Groley.

La science des songes. Textes : Voltaire et Emanuel Campo.  Avec Emanuel Campo,  Rafael Smadja (danse et chorégraphie) et  Lila Beronja (violoncelle).
La science des songes. Textes : Voltaire et Emanuel Campo.
Avec Emanuel Campo, Rafael Smadja (danse et chorégraphie) et Lila Beronja (violoncelle).
La science des songes. Textes : Voltaire et Emanuel Campo.  Avec Emanuel Campo,  Rafael Smadja (danse et chorégraphie) et  Lila Beronja (violoncelle).
La science des songes. Textes : Voltaire et Emanuel Campo.
Avec Emanuel Campo, Rafael Smadja (danse et chorégraphie) et Lila Beronja (violoncelle).

 

– Résidence de 10 jours et performance avec la compagnie de danse Kat’Chaça dans une Halle industrielle réhabilitée au Creusot. Reportage France 3 Bourgogne ici et montage de la captation :

Cie Kat’chaça // Résidence artistique // Halle Patrimoniale Le Creusot // Cabines #1 from Cie Kat’chaça on Vimeo.

Ateliers et interventions artistiques :

Décembre 2014 au centre culturel le C2. Atelier animé entre Paul Wamo et moi.
Décembre 2014 au centre culturel le C2. Atelier animé par Paul Wamo et moi.

Aux Subsistances (Lyon, 69) & aux ACT d’Hestia (Villeurbanne), à La Minoterie (Dijon, 21) avec Marion Chobert, au centre culturel C2 (Torcy, 71), à la Maison des familles de Torcy (71), avec La Brèche (69) au sein de la bibliothèque départementale de l’Ain, pour la MJC de Villeurbanne (69)…

Musique :

Avec les compères Eskimo J et Mammouth de notre groupe PapierBruit, quelques titres enregistrés en studio et mixés. En voici deux :

       

Paul Wamo & Emanuel Campo au C2 à Torcy (71) samedi 6 décembre 2014

 

Ce soir : « ON EST LA » scène-performance-lecture-rencontre inédite entre Paul Wamo, poète de Nouméa, et moi-même au centre culturel le C2 à Torcy (71) après une résidence commune de 4 jours comprenant un stage de création avec le public.

Extraits :

Je viens de là et de là je suis arrivé jusqu’ici, je viens d’hier et d’hier je suis là maintenant, bien avant moi-même, je viens d’encore plus loin que moi-même, et d’encore plus loin que moi-même, je suis à présent, je viens de là et de là je suis arrivé jusqu’ici. (Paul Wamo)

Je viens de terres qui gueulent trop fort dans les oreilles de mon enfance et de mon enfance d’allers-retours je me suis fabriqué une ancre. De cette ancre aujourd’hui très lourde je fabrique des biberons tous les jours à 6h du mat depuis plus d’un an. Depuis plus d’un an je me dis « merde je fais moins de soirée » mais à 31 balais j’ai une théière comme sablier. (Emanuel Campo)

Un grand merci aux équipes du C2, de la bibliothèque départementale de Saône-et-Loire et de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris d’avoir permis cette rencontre entre Paul et moi.

Soirée organisée dans le cadre du temps fort NOUVELLE-CALEDONIE / SAONE-ET-LOIRE : CULTURES COMMUNES (voir le programme).

Découvrir l’ami Paul Wamo :

– son clip AEMOON
Infos pratiques :
Tarif : 5 €
Réservations : reservation@lec2.fr / 06 82 60 53 34 ou 06 98 48 70 63

Adresse : Centre Culturel le C2 17/24 avenue du 8 mai 1945 – 71210 Torcy

« Il s’y passe des choses derrière le périph’ de ma peau », un texte confié à la cie Kat’chaça

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Courant 2014, la compagnie Kat’chaça (avec laquelle j’ai été en résidence en février au Creusot), crée « Cabines », projet questionnant les frontières. Mêlant danse et arts numériques, la création se base sur les témoignages des habitants des territoires qui accueillent le projet. Je remercie Natacha Paquignon, chorégraphe de la compagnie, à qui j’ai confié un court texte qu’elle a choisi d’intégrer à la pièce. Explication en vidéo :

CABINES from Pas sage d’images on Vimeo.

En 2010, j’écris le texte en question :

Je sens ma langue me quitter. Elle part au son des années, au son de l’accent. J’enfile son plus beau costume mais les manches sont trop courtes. Je sens ma langue me quitter car ma langue se voit refuser l’accès à l’espace public. La Nation a déjà sa langue voyez-vous ; on n’a pas besoin de la vôtre ; et puis tous nos documents administratifs sont déjà imprimés alors.

J’avais des chansons de petit garçon qui racontaient des histoires d’araignée qui grimpait le long d’un fil. Il y avait ce bébé mouton qui chantait une comptine. Et l’écureuil qui était posé tranquille en haut de son sapin. Il n’avait rien demandé à personne. Il était dans l’Europe t’as vu. Juste tranquille là pépère sur son squat et là d’un coup son identité d’écureuil a été remise en cause. C’est bien de langue dont il s’agit. Pourtant je suis square autant que lui cravate, rébus autant que lui élu, parti autant que lui demeuré, conteur autant que d’autres cons.

j’oublie / me répands / j’oublie

à force de me faire passer dessus par les trains

à force de chiquer l’horizon

à force de passer ma langue sur les gencives j’oublie ma langue

à force je me banalise paraît-il

Alors je m’invente 1 nouvelle langue, 1 langue étrangèrement materno-personelle à coup de « DAMN ! » de bégaiement, de lapsus, de didascalies dyslexiques, afin que l’on me remarque, que l’on me surveille et quoi d’autre encore ? Étrange. J’oublie peu à peu ma langue (Ad lib.). Surtout ne m’aidez pas mais prêtez-y quand même attention au cas où. Ça pourrait péter là-dedans. Ça pourrait être vu à la télé. Il s’y passe des choses derrière le périph’ de ma peau.

 

Actualité de la compagnie Kat’chaça : la création partagée. Plus d’info ici.