Sélection 2020-2021 du Prix des Découvreurs

Mon recueil Faut bien manger publié aux éditions la Boucherie littéraire figure dans la sélection des titres en lice pour le Prix des Découvreurs. Le jury est constitué de plusieurs centaines de lycéens et de collégiens de différents établissements volontaires de l’ensemble des académies de France. Alors forcément, je suis très heureux d’être associé à cette action. Tous ces ados qui vont lire ces livres de poésie contemporaine, c’est formidable. J’ai hâte de les rencontrer. Je remercie Georges Guillain et l’équipe des Découvreurs. Je remercie aussi mon éditeur Antoine Gallardo pour son engagement dans la conception de ce livre.

Alors si vous souhaitez qu’une classe de votre lycée ou collège devienne jury d’un prix de poésie, n’hésitez pas à contacter les Découvreurs. Un cahier est conçu sur chaque livre de la sélection pour aider les professeurs à concevoir un projet d’éducation artistique et culturel, et accueillir, s’ils le souhaitent, un.e des poètes.ses de la sélection.

>> le cahier réalisé sur Faut bien manger < <

> > édito de Georges Guillain concernant la sélection 2020-2021 < <

Bologna in Lettere 2020

Je participe à Bologna in Lettere 2020, festival italien de poésie en ligne. 158 auteurs de 21 pays.
Je donne trois lectures dans le cadre de l’International Poetry Review :
8 mai à 22h
17 mai à 10h
25 mai à 22h

http://www.bolognainlettere.it/2020/04/29/bologna-in-lettere-2020-international-poetry-review-emanuel-campo/

Je lis
– un poème de Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait, éd. Gros Textes,
– un autre de Maison. Poésies domestiques, éd. la Boucherie littéraire,
– un dernier publié dans le n° 3 de la revue lyonnaise La Terrasse.

 

Les poèmes sont traduits en italien par mon camarade Domenico Brancale. Merci à lui. Et merci à Enzo Campi de me faire une place dans la programmation.

www.bolognainlettere.it
https://www.instagram.com/bolognainlettere
https://www.facebook.com/Bologna-in-Lettere-2020-il-festival-on-line-113893960282583

 

4e tirage de « Maison. Poésies domestiques » éd. la Boucherie littéraire

Mon premier recueil « Maison. Poésies domestiques » publié en décembre 2015 au éditions la Boucherie littéraire vient de connaître son quatrième tirage.

Après deux premiers tirages puis une réédition revue et augmentée dans l’année de sa sortie, je suis heureux de l’accueil que suscite toujours ce livre. 4 ans, 4 tirages !

Je remercie l’éditeur Antoine Gallardo pour son travail, et à son distributeur Seren Dip. Merci aux libraires et bibliothécaires qui défendent ce livre, aux chroniqueurs et journalistes qui ont relayé sa sortie, merci aux festivals qui m’ont invité à lire.

Merci aux amis et à mes proches qui soutiennent mes projets et offrent mes livres à leur entourage, merci aux artistes avec qui j’ai eu la chance de collaborer, merci aux lecteurs, et aux revues de poésie.

[Vient de paraître] Tempêtes dans un verre d’eau, Trois petites truites éditions

Tempêtes dans un verre d’eau 
ouvrage collectif, collection Impasse de la source, Crest, juillet 2019, 12 €.

Le mot des éditeurs :
« Trois Petites Truites Editions sont nées d’un geyser. L’idée nous est apparue alors que nous nous prélassions au bord de la rivière Drôme, observant les remous provoqués par le Mouvement Truite et stimulées par l’engouement provoqué par le manifeste et ses évocations. Nous avons saisi l’élan pour en faire une littérature. Trois Petites Truites Éditions, c’est un projet à contre-courant. L’envie d’inscrire dans le temps, la fougue de l’an deux-mille-dix-truite, l’appréhension du quotidien en faisant douze pas de tous les côtés et même en haut et même en bas. Libérer les plumes et poser la poésie cueillie. Et réunir ces impulsions, ces regards décalés, dans de petits ouvrages artisanaux. »

Manifeste du mouvement Truite
Site de l’éditeur
FaceBook
troispetitestruites@gmail.com

 

« Faut bien manger » sur Poezibao

Merci à Jean-Pascal Dubost pour sa critique de Faut bien manger publiée dernièrement sur Poezibao. Article à lire ici dans son intégralité.

Emanuel Campo, Faut bien manger, La Boucherie Littéraire
Le titre est une expression parlée, familière, une de celle de la vie courante qui nous amène souvent à tronquer les phrases par rapidité linguistique et pour répondre à la vie vite. Se dit « faut bien manger » par désabusement las et par excuse de ne pouvoir autrement faire. Emanuel Campo, en assez droite hoirie du réalisme carvérien (revendiquée : « Une fois de plus, la lecture/d’un poème de Raymond Carver m’inspire/un recueil entier »), Emanuel Campo a choisi, au contraire cependant de l’auteur des Vitamines du bonheur, a choisi d’en rire jaune par les voies du sarcasme teinté d’auto-dérision, en cela héritant de Richard Brautigan, mais l’absurde anamorphique en moins. Toute situation peut générer une pensée-poème satirique chez ce poète à la fois désinvolte et impertinent, qui laisse aller et parler ses pensées comme elles viennent en les coupant en vers. Cette poésie relève du spoken word, pratique spontanément orale et urbaine de la poésie dans laquelle Emanuel Campo exerce ses talents, avec le courage de ne pas faire dans la dentelle, de n’épargner personne et ne pas verser dans la séduction :

C’est quand j’ai vu
la vieille dame éternuer
au-dessus du buffet
à volonté
que je m’suis dit
« T’as raison. On aurait dû se faire un kebab. »

Profitant de saynettes de la vie quotidienne, il fait rythme, car les poèmes ne sont pas simples transcriptions des observations, et cela est ce qui préserve les poèmes de la banale banalité d’être simplement banals et sans aucune envergure. […] On imagine fort bien certains des longs et très longs poèmes dits sur scène, micro à la main, comme apparemment improvisés, dits de mémoire et en dansant, comme le fait si excellement John Giorno. Emanuel Campo est de cette veine, moins « humaniste » que le géant américain. Il prend cependant le risque de déplaire, ce qu’on attend quelques-fois des poètes, dans leur liberté de parole affranchie du politiquement et socialement correct des temps d’huy. Jean-Pascal Dubost.

Faut bien Manger sur Poésie chronique ta malle

Patrice Maltaverne, poète, éditeur au Citron Gare, animateur de la revue Traction-Brabant et bloggeur-passeur de poésie, a lu mon recueil Faut bien manger aux éditions la Boucherie littétraire. Sur son très recommandé blog Poésiechroniquetamalle il écrit ceci :

Deuxième recueil publié par Emanuel Campo aux Éditions de « la Boucherie littéraire », dans la collection « Sous le billot », « Faut bien manger », d’Emanuel Campo parle des conditions de vie contemporaine dans la ville, lieu de tous les travaux (j’avais envie d’écrire « travails ») immatériels, rémunérés ou pas.
J’ai éprouvé du plaisir à lire ce livre, car j’y retrouve l’humour de son auteur qui s’emploie à tourner en dérision des choses pas forcément marrantes, comme par exemple le manque d’argent, la laideur du paysage urbain, les choses qu’on s’oblige ou qu’on nous oblige à faire pour gagner sa vie.
Bref, un texte résolument actuel (pas évident en poésie).
J’y retrouve également cette désinvolture dans l’écriture, ce j’men foutisme apparent qui, peut-être ou peut-être pas, dissimule de plus fines blessures.
Chaque poème de « Faut bien manger » me semble être un tout, une île qui se déplace dans une même constellation thématique. Les poèmes sont assez nettement aussi tournés vers l’oralité, voire, vers la performance, ce qui rafraîchit l’écriture poétique, l’assouplit.

Si « Faut bien manger » se compose de tableaux (ou de scènes) différentes, ces tableaux sont musicaux et impliquent un changement de décor (comme dans un ballet).

 

Retrouvez l’article complet avec un extrait choisit ici.

 

 

Faut bien manger sur lelitteraire.com

Merci à Jean-Paul Gavard-Perret de suivre mon travail et d’avoir écrit un article sur mon nouveau recueil Faut bien manger aux éditions la boucherie littéraire pour le compte de lelitteraire.com

Emanuel Campo, Faut bien manger

Le fil à la pâte

Emanuel Campo fait du poème minute son sport de com­bat, sa reli­gion (athée) afin de détruire la bêtise et se perdre dans la folie à la base de toute connais­sance de soi et des autres comme de toute com­mu­ni­ca­tion inter­per­son­nelle dont il fait son métier afin de gagner sa vie. Le poète par­tage avec ses potes ses doutes, ses peur et ses pâtes. Preuve que se battre pour man­ger est une néces­sité vitale : il est aussi impor­tant de battre le bri­quet pen­dant qu’il est chaud afin de man­ger cuites les Lus­tu­cru.
Ici, sur l’étal de la poé­sie, l’auteur nous livre des mor­ceaux de son jour­nal intime par frag­ments, sauts et mésa­ven­tures. Il ne cherche ni la bra­voure, ni la pose. Mais plu­tôt le zéro de conduite. Figu­rant dans un film, il est obligé de s’étendre au pied d’un arbre où il venait d’uriner. Décep­tif, pré­fé­rant au kebab un buf­fet volonté, il ne peut que consta­ter les éter­nue­ments répé­tés d’une vieille dame sur la boustifaille.

La vie est donc sai­sie au ras du réel non dans un musée de cire mais de cir­cons­tances. Quitte par­fois à les minu­ter seconde par seconde lors d’une lec­ture publique d’un de ses textes (écrit, avoue-t-il, en pla­giant Ghé­ra­sim Lucas — mais c’est sans doute moins véri­dique que pour faire un mot d’esprit à son corps dépen­dant).
Campo prouve que l’existence est rare­ment du Sha­kes­peare sauf lorsque l’Anglais dérive dans ses facé­ties. Mais le poète lyon­nais est ici ce qu’il est dans la vie dite active : bate­leur que “les met­teurs en scènes fas­cinent” car “ils invitent les publics à réflé­chir avec eux”. Ce qui semble pour le moins outran­cier sauf à vivre toute l’années les 15 pre­miers jours de Juillet en Avi­gnon. Du moins à ce qu’on dit, le lec­teur de ces lignes n’y fou­tant jamais les pieds.

Mais l’auteur peut lar­ge­ment prendre son cas pour une géné­ra­lité comme par exemple lorsqu’il parle “du métier” sans avoir for­cé­ment expli­ci­ter lequel ou lorsque son corps (j’entends à l’intérieur) est ana­lysé sans par­ci­mo­nie. Il s’agit alors d’en sou­li­gner les ava­nies et fram­boises là où ça se bouche, suinte, miaule, sue, gonfle, gicle, jaillit et j’en passe.
Mais quoi de plus robo­ra­tif. D’autant que choi­sir d’être publié “sur le billot” (titre de la col­lec­tion) de la Bou­che­rie Lit­té­raire demande néces­sai­re­ment de la tripe. L’auteur en pos­sède et la sert avec des spa­ghetti qui, comme le plus simple des repas, mérite  pour être réussi une bonne pâte. Alors qui donc sinon Campo haut roi (1,83 m) de la sauce tomate et de la salsa ?

jean-paul gavard-perret