Coup de projo sur « Maison » par Eric Dejaeger

Le poète Eric Dejaeger publie une note de lecture consacrée à mon recueil Maison – Poésies domestiques (éd. la Boucherie littéraire) sur son excellent blog Court, toujours ! Eric et son compère Paul Guiot sont les tenanciers de la revue Microbe (Belgique), revue dans laquelle j’ai pu aiguiser mes premières lames dans les numéros 80 et 82 entre deux gorgées de Chimay bleue.

« Très intéressante découverte que ce recueil de poèmes qui vont du quasi-aphorisme à deux ou trois pages. Avec quelques excellentes trouvailles. Un régal. » Eric Dejaeger.

L’occasion de rappeler que Maison – Poésies domestiques est commandable dans toute librairie belge et suisse.
Lire la note entière sur son blog avec deux extraits du recueil.

En janvier 2012, dans Rue89Lyon

En janvier 2012, j’étais interviewé par Rue89Lyon. Y’en a du chemin parcouru depuis… Mais c’est marrant de relire les réponses des années après. En bonus, sous l’article, vous pouvez lire 3 vieux textes. L’un extrait de la revue Némésis dont j’animais l’association avec d’autres, les deux autres tirés de « Identité M.C. » mon premier spectacle (2011) écrit, mis en scène, joué, flyé, dossier de commé, mais jamais rejoué.

Lire l’article ici.

Article du Dauphiné Libéré

Article paru dans le Dauphiné Libéré du jeudi 24 mars 2016.

Lire « banals » au lieu de « banaux ».

mardismalmasricampo - mardi 22 mars 2016-page-001

Chronique de « Maison » sur Poezibao

Samedi 19 mars.
Nous sommes dans le train en direction de Toulouse pour y donner un concert.
Mon partner me tend son I-Phone.
« Tiens, regarde. »

Sur son fil d’actualité Facebook, je découvre une note de lecture de mon recueil Maison – Poésies domestiques écrite pour le site Poezibao (actualité de la poésie contemporaine) et signée  Jean-Pascal Dubost. De quoi me mettre en joie pour les jours suivants. Un grand merci à lui pour cet article qui témoigne d’une lecture approfondie du recueil.

La Boucherie littéraire est une toute nouvelle maison d’édition de poésie, sise dans le Luberon, qui vient de publier une salve de quatre poètes1, ce qu’il faut saluer, car il n’est pas que des disparitions à déplorer, dans le milieu de la poésie, mais aussi et surtout des créations à soutenir. D’autant saluer, cette généreuse entreprise, qu’elle prend le risque de publier le premier livre d’un jeune poète de 32 ans, Emanuel Campo, Français et Suédois, poète pluri-disciplinaire (performer, interprète, musicien, scène théâtrale, spoken word etc.) Il est entendu que la jeunesse ne fait pas la qualité d’un livre, n’est pas Rimbaud n’importe quel quidam au prétexte d’une jeunesse d’artères. Il se trouve que la jeunesse de ce poète apporte une bouffée d’insolence à la poésie, ce qu’il faut signaler. Les poèmes, contrairement à ce que supposerait le sous-titre, n’appartiennent pas à une poésie du quotidien, au sens d’un relevé des faits du quotidien, sur le mode réaliste et neutre, ou néo-réaliste. Si la poésie d’Emanuel Campo est de quelque lignée, nous pourrions citer Tristan Corbière, Roger Lahu, Richard Brautigan, Charles Bukowski et Ian Monk, sur le registre de l’humour tantôt, à tonalité d’auto-dérision. Titre et sous-titre en eux-mêmes ouvrent la porte sur l’humour, un humour tautologique, pour leur cas, puisque le mot « domestique » est, étymologiquement, domesticus, « de la maison », autrement dit lire : « Maison, poésies de la maison », donc. Petite entrée en la matière d’humour, subtilement. Sur ce registre, Emanuel Campo nous ouvre la porte de sa maison, tantôt en rire jaune (Corbière), tantôt en humour décalé décapant presque absurde (Brautigan et Lahu), tantôt en humour noir (Bukowski), humour cruel quelques fois (Ian Monk). La patte de Campo, la personnalité d’écriture sienne, est l’assimilation des pères et phares qui font la sienne, insolente. Pas de grandes révélations sur le monde, on le sait rapidement, dès le deuxième poème :

« Quand j’étais petit,
je croyais que la bande de Gaza
c’était un groupe de rock. »

C’est affiché et clair, le monde est loin, même s’il est dans tous les gestes quotidiens, il est mis à distance par la dérision la plus totale comme dans le poème « Petit  pot, couches et discussion à propos d’économie », où après avoir effectué un tour de planète en l’espace de quelques gestes de la vie domestique :

« et maintenant mon enfant,
que vas-tu faire de toute cette mondialisation qui arrive aux portes de ta bouche ?
À mon fils de 11 mois de répondre :
― Perso, j’en sais rien. Sûrement tout manger. Pose plutôt la question aux fabricants de couches qui tirent profit de toute cette merde. »

Le sarcasme n’épargne personne, pas même l’interlocutrice des poèmes, compagne fictive ou réelle :

« Tu me dis que tu aimes bien la poésie.
En particulier ces courts poèmes japonais
Les sudokus.

Il y a de tout pour ne pas faire un monde, un macrocosme, du sudoku, donc, mais aussi du MMS, SMS, de la pub pour une revue de poésie, un atelier d’écriture, un flash mob, du streaming, du spasfon, des choses qu’on ne trouve pas a priori dans la poésie des poètes du grand vingtième, choses de la vie quotidienne, choses de la vie ordinaire, qui ne font pas rêver, d’un jeune homme sans illusions sur le monde et qui se rattrape en y mêlant des piments humours.
La poésie, dans son extrême-contemporanéité ambiguë, n’est pas épargnée : « Je viens de rentrer d’une lecture/ça manquait de poil/une lecture organisée par une revue de poésie/ça manquait de poil/c’était marqué PERFORMANCE/ça manquait de poil/alors qu’il s’agissait d’une simple lecture qui/manquait de poil etc. »

La platitude est la rampe de lancement des poèmes afin qu’ils décollent, exercice toujours périlleux, de faire poème avec le plat pays qu’est le quotidien domestique. C’est réussi. On sourit. Le tour de force est réussi quand on sourit où ce n’est pas drôle, comme Pierre Desproges savait nous faire rire jaune avec des choses graves. Parfois, on cherche le drôle pour sourire, et on ne le trouve pas, le poème semble tomber à plat, or ce sont les petites incartades de gravité glissées comme peau de bananes verbales.
Poésie insolente, tonique, qui vous fiche une saine petite claque.

Jean-Pascal Dubost

1 En dehors de l’ouvrage ici recensé :
Hélène Dassavray, On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive
Mireille Disdero, Ecrits sans papiers. Pour la route entre Marrakesh et Marseille
Thomas Vinau, p(H)ommes de terre

Consulter l’article sur le site Poezibao.
En savoir plus sur l’auteur de l’article.

Note d’un lecteur attentif

Mon éditeur a reçu une note de lecture concernant mon recueil Maison. Poésies Domestiques de la part d’un lecteur attentif, Patrick Joquel, que je ne connaissais pas avant de lire ceci :

Des poésies domestiques, alors il en existerait des sauvages, des qui résisteraient à l’apprivoisement, des à capturer au lasso, à piéger, flécher… Entrer dans cette maison, celle qu’habite Emanuel Campo, c’est aller de flèche en flèche : le regard suit un parcours du quotidien. Celui qu’on a tendance à traiter de banal et dont on dit « rien de neuf, tout pareil, jamais rien ne se passe ». Sauf que ce rien est déjà quelque chose. Ce rien signe une vie. Une vie qui marque (infime) la planète. Une vie qui se reproduit. Qui échange. Qui… une vie, nos vies que l’on partage.
Des poèmes au jour le jour qui jettent un regard amusé sur quelques instants, quelques moments, quelques pensées.
Histoire de vivre sérieusement sans se prendre au sérieux.

Patrick Joquel

www.patrick-joquel.com

« Histoire de vivre sérieusement sans se prendre au sérieux » j’aime beaucoup. Merci à vous. Au plaisir d’en parler de vive voix. Le lien vers l’article ici.

 

Nouvelle chronique de mon recueil « Maison »

Nouvelle note de lecture consacrée à mon recueil « Maison. Poésies domestiques » signée Patrice Maltaverne.

« Sous-titré « Poésies domestiques », « Maison » est le premier livre de poèmes publié par Emanuel Campo, aux Editions La Boucherie Littéraire.

En lisant ce recueil, je me suis dit que décidément – et encore heureux ! – la poésie réaliste n’était pas si réaliste que cela.

Avec trois fois rien échappé de la vie de tous les jours, Emanuel Campo parvient à nous faire décoller du sol, je veux dire, à nous faire rejoindre les nuages.

Il y a aussi de la froideur dans ces textes, et pour moi, ce n’est nullement un défaut car, tout de même, la poésie ce n’est pas que de la rigolade.

D’ailleurs, entre rêve, désincarnation et froideur, il peut y avoir certains points communs, non ?

Dans « Maison », ma préférence va plutôt aux poèmes courts, qui échappent au piège de la chute et constituent à mes yeux de vraies énigmes.

L’enfance de l’auteur, comme le premier âge des bébés autour de lui, sont aussi très présents, comme pour ne pas rompre avec cette part de rêve. »

Découvrez dans l’article original 3 extraits ayant retenus l’attention de son auteur.

Un grand MERCI à Patrice Maltaverne de suivre mon travail. Il avait déjà consacré un article sur ma poésie il y a un an, avant même que je sois publié.

Patrice Maltaverne est auteur, lecteur (Poésie chronique ta malle) et éditeur : éditions du Citron gare, responsable de la revue Traction Brabant.

Maison. Poésies domestiques d’Émanuel Campo, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire, 60 pages, décembre 2015, 12 €. Disponible en commande dans n’importe quelle librairie de France, Belgique et Suisse.

Poebzine parle de mon recueil « Maison »

Le magazine en ligne Poebzine s’est arrêté sur mon recueil « Maison » et sur les éditions la Boucherie littéraire. Un grand merci à François-Xavier Farine, l’auteur du billet, qui décrit mon livre comme un « un savant mélange de Frédérick Houdaer et de Simon Allonneau ; en d’autres mots comme un bel alliage d’humain et de dérision ».

L’article à lire en ligne ici.