Revue Gros Textes n°46

Yves Artufel des éditions Gros Textes m’a invité à participer au nouveau numéro de la revue Gros Textes. Revue à lire en version numérique ci-dessus et à commander pour obtenir sa version papier. Vous y trouverez un poème inédit à propos d’un souvenir sur une place emblématique du quartier de la Guillotière à Lyon. Yves nous permet aussi d’inviter quelqu’un à partager des pages. C’est tout naturellement que j’ai glissé quelques textes d’un ami dont j’estime beaucoup le travail et que certains auront déjà lu dans Realpoetik ou entendu sur la scène du cabaret poétique de Lyon. Je vous laisse parcourir les pages ci-dessus pour découvrir ses poèmes exquis.

 

et Bonne Année 2019 !

« L’équipe de la Cave Poésie vous souhaite une P.U.T.A.I.N. de bonne année 2019 ! » (Graphisme : Clémentine Rude Laurier Pons)

La Cave Poésie René-Gouzenne à Toulouse a choisi un poème de mon recueil Maison. Poésies domestiques aux éditions la Boucherie Littéraire pour illustrer sa carte de vœux 2019.

www.cave-poesie.com
http://laboucherielitteraire.eklablog.fr/

La goutte de sueur – Blinno & Printemps 2004

Blinno & Printemps 2004, duo entre le guitariste Rémi Bancillon (alias Blinno) et moi à la voix (alias Printemps 2004).

Une quinzaine de concerts en France entre 2012 et 2013 : Ô Totem à Rillieux-la-Pape (69), Le Bistrot de la Scène à Dijon (21), Médiathèque José Cabanis à Toulouse (31) dans le cadre d’une exposition de l’artiste Miss Tic

Ici, la goutte de sueur, texte écrit en 2008. Dix ans.

Revue Métèque n°7

« Ce que nous avons atteint fut énorme tout de même, ce que nous avons atteint ce sont nos limites, ou, tout au moins, les limites que suggérait le ton de cette revue, et je suis content que vous les ayez atteintes dans Revue Métèque. Je sais que le dernier opus ne sera pas inférieur aux plus anciens, c’est donc ce que nous pouvons faire de mieux, de plus digne. Donner le peu et le mieux, jusqu’au bout. »

Ces lignes terminent l’édito que Jean-François Dalle a écrit pour ouvrir l’ultime numéro de la Revue Métèque (à lire en entier ici). Le numéro 7 sera le dernier donc, et son thème est « les nippes ».

On retrouve un sommaire familier chez Métèque.

 

Il s’agit du second numéro de Métèque auquel je participe. Texte inédit.

Ce numéro coûte 12 €. On peut se le procurer ici. 98 pages de poésie, de photographies, de textes en prose… À découvrir si vous ne connaissez pas cette revue unique. À lire pour connaître la fin de la série.

Pack Poésie – Création 2019

Il s’agira d’une forme diffusée en classe uniquement.

Production : Étrange Playground.
Soutien et résidence (du 6 au 10 mai 2019) : La Minoterie – Pôle de création jeune public et d’éducation artistique, Dijon (21). Autres partenaires en cours de recherche.

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Site de la Minoterie.

► P.O.D.C.A.S.T – La poésie débouche sur Radio Canut

Où je parle de la genèse de mon nouveau recueil Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait (éd. Gros Textes), où je lis quelques inédits, où je lis mon recueil culte de poésie de Dan Fante, où je lis Louis Calaferte (éd. Tarabuste) et Jean-Pierre Georges (éd. Les Carnets du dessert de lune), où j’ai la chance de passer des musiques que j’aime… Mon passage dans l’émission La Poésie débouche sur Radio Canut est désormais en ligne.

https://blogs.radiocanut.org/lapoesiedebouche/
https://audioblog.arteradio.com/blog/98417/podcast/126187

► P.O.D.C.A.S.T – La poésie débouche – Emanuel Campo
* Textes
Zéno Bianu « Le désespoir n’existe pas »
Dan Fante « Bons baisers de la grosse barmaid »
Louis Calaferte « Fac-similé »
Jean-Pierre Georges « Le moi chronique »
* Musiques
Gerald Toto Richard Bona Lokua Kanza « Lisanga »
Damso « 60 années »
Odezenne « Souffle le vent »
M.I.L.K « Following the sun »
* Anne de Boissy lit Denise Desautel

Burn out

Hypnotisé par le barbecue,
je réponds aux braises par un silence tartare.
Je songe aux tâches à faire avant demain. Soudain,
la-viande-la viande-la-viande me lance-t-elle ça-crame.
Je reconnecte avec moi-même, embué, dans un nuage noir d’urgences immédiates.
Il s’agit dans un premier temps de sauver les chipolatas
pour vite nourrir les enfants qui s’impatientent.
Les merguez n’ont plus rien à dégorger. Elles se tordent de douleurs.
Mon réflexe : verser ma bière dans le feu. Quel trou de balle entends-je derrière moi.
Une goutte a juste le temps de perler sur la pente des ribs de porc
avant de s’évaporer comme la meilleure de mes idées.
La viande n’est toujours pas sauvée.
Pour agir, j’ai besoin de la musique appropriée
afin d’accentuer la tension dramatique du moment.
De la main droite, je saisis mon téléphone, fouille ma playlist,
tout le monde me crie T’es con, occupe-toi de la bouffe,
de l’autre je manipule notre repas avec la spatule.
Putain !
Sur les premières notes de ma chanson
ma poitrine se gonfle
je me sens attirant
et audacieux. Je danse,
la spatule toujours à la main.
Alors que je suis sur le point de retirer du feu les dernières pièces de viande
je renonce finalement au sauvetage.
Je lâche la spatule
– les convives me regardent estomaqués –
et jette mon téléphone par-delà la haie des voisins
qui depuis ce matin nous surveillent derrière leurs stores.
Enfin, je me tourne
lentement
vers la piscine où patauge la belle-fille de Machin.
Sur moi leurs yeux. La musique me porte. Un pas
en arrière, je prends mon élan par les cornes-et-me-précipite-vers-la-piscine-en-courant-et
saute
tout habillé, en riant fort,
en faisant la bombe.

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E.C. juillet 2018